A une semaine de la clôture des candidatures pour les élections cantonales, on connaît quasiment tout les candidats qui se présenteront aux suffrages des charentais-maritime. Ces derniers jours, c’est le Parti Communiste Français qui a fait connaitre ses candidats, à ce jour dans 10 cantons. Le parti a annoncé qu’il présentait des candidats dans La Tremblade, Saint-Savinien, Saint-Hilaire-de-Villefranche, Saintes-Nord, Saintes-Est, La Rochelle-2, La Rochelle-7, La Rochelle-8, La Rochelle-9 et Aytré. On ne connait pas encore la position du parti pour la quinzaine d’autres cantons renouvelables (candidature communiste ou soutien à l’alliance PS/PRG).

En 2001, c’est dans 22 cantons que le PCF était présent (pas de candidats à Courçon, Rochefort-Centre et au Château-d’Oléron). Il avait alors réuni pas moins de 7,46 % des suffrages. En 1994, c’était 8,22 % et en 1988 c’était 10,27 % (dans tous les cantons à chaque fois). Ces résultats prouvent l’érosion des scores du Parti Communiste, même au niveau de notre département. Enfin, il faut noter que le PCF ne dispose plus d’aucun siège au conseil général depuis 1988.

Dans le rouge sur le plan financier, le FN ne peut se permettre d’être présent dans tous les cantons cette année comme il l’avait été en 2001. Présent dans 24 des 25 cantons, il avait alors réuni 4,15 % des voix, moins qu’en 1994 (6,77 %). Mais si on ajoute le score du MNR à celui de FN, on arrive à une extrême-droite à 6,51 % des suffrages, un score alors plutôt stable par rapport à 1994.

Cette année, donc, le seul parti d’extrême-droite encore présent dans le paysage politique du département a décidé de cibler ses candidatures avec des candidats dans seulement 7 cantons : La Rochelle-2, Tonnay-Charente, Saint-Agnant, Cozes, Le Château-d’Oléron, Montguyon et Saint-Savinien. Il s s’agit en fait des cantons où le Front National a le plus de chance de faire de gros scores. Il espère y dépasser à chaque fois les 5 % qui permettent le remboursement des frais de campagne.

Comme nous vous le révélions en exclusivité dès le début du mois de janvier, Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie, secrétaire du FN pour la Charente-Maritime, sera bien candidat dans le canton de La Rochelle-2.

Voici le tableau des scores du FN lors des Présidentielle et Législatives de 2007, les scores des Cantonales de 2001 sont l’addition des voix des candidats FN et MNR. Les cantons en violet dans la colonne de gauche sont ceux où le Front National présentera des candidats au premier tour des cantonales, le 9 mars.

Une stratégie à géométrie variable pour les Verts pour les prochaines cantonales en Charente-Maritime. Le parti écologiste étant exclu de l’accord PS/PRG, il présentera ses propres candidats dans certains cantons et en soutiendra dans d’autres.

Avec des candidats titulaires dans 11 cantons, le parti écologiste sera présent dans deux cantons de moins qu’en 2001. Cette année là, les Verts avaient obtenu 9 190 voix soit 6,7 %, un très bon score, ils n’avaient obtenu que 2,1 % en 1994, lors de leur première participation dans les cantons de la série A. Le parti sera présent dans La Rochelle-2, La Rochelle-7, La Rochelle-8, La Rochelle-9, La Tremblade, Rochefort-Centre, Saint-Agnant, Tonnay-Charente, Saint-Porchaire, Saintes-Nord et Saintes-Est.

Dans deux cantons, ceux de Cozes et d’Aytré, les Verts soutiendront les candidats de l’alliance PS/PRG, respectivement Benoît Biteau et Suzanne Tallard.

Enfin, le parti soutiendra des candidats dissidents dans deux cantons de l’Aunis, à La Jarrie et Courçon. David Baudon et Didier Taupin sont deux socialistes qui ont décidé de passer outre l’accord de leur parti avec les radicaux qui réserve ces deux cantons à des candidats PRG. Corinne Cap, candidate verte aux législatives de 2007 dans la deuxième circonscription est même la candidate remplaçante de Didier Taupin.

On ne connait pas encore la position des Verts pour la dizaine d’autres cantons remis en jeu cette année.

Le canton La Rochelle-2 attire décidément les têtes de liste. Après Marie-Laure Tissandier, tête de liste MoDem pour La Rochelle et candidate aux cantonales dans le canton, c’est au tout de Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie de se déclarer. Déjà en 2001, Gilles Brédillot, tête de liste du MNR aux municipales, s’était présenté ici.

Le secrétaire départemental du Front National, qui mènera une liste aux municipales, devrait se présenter aussi aux cantonales, c’est lui-même qui nous l’a annoncé « Je serai sûrement candidat sur le canton de La Rochelle-2. Mais rien n’est définitivement arrêté pour le moment.»  Il ne choisi pas le plus mauvais canton, c’est en effet ici que le FN a fait, l’an dernier, ses meilleurs scores, 9,10 % pour Jean-Marie Le Pen au premier tour de la présidentielle (5,90 sur toute la ville) et 3,77 % pour le même Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie au premier tour des législatives (2,47 sur toute la ville).

Pour le reste du département, toujours d’après M. de Lacoste-Lareymondie, le FN ne présentera pas de candidat dans tous les cantons, sans toutefois préciser ni combien ni où. En 2001, lors de précédent renouvellement, le parti d’extrême-droite avait présenté 24 candidat dans 25 cantons, remportant 5 667 voix, soit 4,14 % des suffrages (6,51 % pour les deux partis d’extrême-droite en compétition il y a sept ans).

Marc Parnaudeau repart pour une nouvelle et dernière fois. Le conseiller général PS du canton de La Rochelle-2 depuis septembre 1988 se présente devant ses électeurs pour un quatrième et dernier mandat.

M.Parnaudeau prend déjà du champ, il ne sera en effet pas candidat aux élections municipales sur la liste Bono à La Rochelle. Il a d’ailleurs présenté au début du mois au conseil municipal son tout dernier budget en tant qu’adjoint aux finances. Le socialiste recule, mais pour mieux sauter. En effet, Marc Parnaudeau croit dur comme fer au basculement du département au soir du 16 mars prochain (second tour des élections) et il se verrait bien président de la commission des finances pour la nouvelle majorité, fort de son expérience en la matière.

Pour ce qui est de la suite, Parnaudeau est clair, c’est sa dernière élection et donc son dernier mandat en cas d’élection. Il veut pouvoir ensuite passer tranquillement la main à son successeur, peut être Olivier Falorni, premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste.