La gauche en embuscade pour le second tour

Publié le 14 mars 2008 par Pierre Garrat

Au regard des résultats du premier tour, la droite va très certainement devoir faire le deuil de trois de ses actuels cantons dimanche soir.

Le premier c’est La Rochelle-9. Actuellement détenu par le divers-droite Jean-François Douard, son ballotage est extrêmement défavorable. S’il arrive en tête avec 42,2 % des voix, ce n’est que 46 voix devant le candidat PS Jack Dillenbourg, le sortant n’a aucune réserve de voix contrairement à son challenger de gauche avec les 9,6 % des verts et les 6,6 % du PCF. Le maire de Lagord, réélu de justesse au premier tour dans sa ville, ne peut que compter sur une éventuelle énorme mobilisation des abstentionnistes du premier tour (38,6 %) pour espérer l’emporter. Cette défaite attendue de la droite ne manquera pas de plonger encore un peu plus l’opposition rochelaise dans le marasme dans lequel elle est depuis dimanche et sa déroute aux municipales. Il ne lui resterait alors que le canton 4 (La Genette, Fétilly, La Trompette, Centre-ville ouest) détenu par Dominique Morvant, renouvelable en 2011.

A Saintes-est les jeux semble fait là aussi, le candidat PS et mari de la députée Catherine Quéré, Jean-Yves Quéré, est arrivé en tête au premier tour avec 29,9 % des voix. Son concurrent de droite, Frédéric Rateau est arrivé second avec 26,9 %. La gauche, au total lors de ce premier tour, réunie 64,2 %, il s’agit là d’un ballotage hyper-favorable. Même le ralliement du MoDem (8,92 %) au candidat de la majorité départementale et la déclaration du divers gauche Joël Joanny (9,36 %) annonçant qu’il ne voterait pas pour M.Quéré ne semble pas pouvoir empêcher son élection.

Enfin nous arrivons dans le canton de Courçon, Bernard Drappeau, le maire du chef-lieu, est en grand danger devant une gauche nettement majoritaire au premier tour. Le sortant, et seul candidat de droite, n’obtient que 43,5 % contre 56,5 % à la gauche toute entière. A gauche justement, la primaire qui opposait le candidat officiel de l’alliance PS/PRG, Denis Petit, au dissident socialiste, Didier Taupin, a tourné à l’avantage du premier (33,8 % contre 19,5 %).

Il convient de rappeler que le seul véritable arbitre du second tour sera l’abstention. En effet dans la plus grande partie des communes il n’y aura pas de second tour lors des municipales et donc sans doute une moins forte mobilisation pour les cantonales…

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