Où est passée l’UMP ? A cinquante jours du premier tour des élections municipales, on sait tout juste que Dominique Morvant a lancé un sondage sur la ville (sur son site et dans les boites aux lettres) et que la liste qu’elle mènera aura pour slogan « La Rochelle Passionnément ».
Au delà de ça, rien, la droite est pour le moment inexistante dans le paysage politique de ses municipales, même l’extrême-gauche et le FN ont plus fait parler d’eux. Lundi, dans une brève, le « Sud-Ouest» annonçait la possibilité que Mme.Morvant dévoile sa liste le soir même…jour de la présentation officielle de la liste Bono… Mais voilà ce fût une fausse alerte. Et d’ailleurs, la gauche ne manque pas de railler cette absence d’opposition, aussi bien sur le blog de Maxime Bono, où on accuse la droite de faire « peu de cas des Rochelais» , que sur le blog « génération La Rochelle» où l’on fait semblant de s’étonner de la méthode du « contre-feu» . Résultat, à ce jour, nous ne savons toujours rien sur la composition de la liste. Rien, pas tout à fait, c’est vrai. Aurélien Bon, chef des jeunes UMP de la Charente-Maritime, et Sally Chadjaa, candidate UMP sur le canton La Rochelle-2, en seront, c’est une certitude.
Or, en toute objectivité, il faut bien dire que la droite rochelaise a un lourd retard à rattraper sur la gauche. Depuis 1971 et la première victoire de Michel Crépeau à la mairie, la droite n’a jamais été majoritaire dans la ville. Même en 1993, lors de la défaite du radical de gauche dans la première circonscription de Charente-Maritime, la ville de La Rochelle donnait la majorité de ses voix à son maire (50,6 % contre 49,4 % à Jean-Louis Léonard). En juin dernier, aux législatives, c’est avec vingts points de retards que Dominique Morvant a été battue par Maxime Bono. On a donc du mal à comprendre qu’elle n’est pas décidée d’aller plus vite en campagne car 50 jours pour se rallier une majorité de suffrages dans une ville fortement ancrée à gauche, c’est une mission, si non impossible, en tout cas difficile. Néanmoins, la droite semble confiante, Aurélien Bon parle d’une campagne qui ira « crescendo» , d’une liste « bouclée depuis longtemps» et « beaucoup tournée sur la société civile» . Pourquoi, alors, tant attendre pour la dévoiler ?