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Crise au PCF : Jean Matifas s’en mêle !

Publié le 05 janvier 2008 par Pierre Garrat

Les divisions au sein de parti communiste s’étalent une nouvelle fois en pleine page dans le « Sud-Ouest» . Hier, c’est un historique du parti qui s’est exprimé, Jean Matifas, père de l’actuel conseiller municipal (et candidat à nouveau cette année), Daniel Matifas.

M. Matifas appel à l’annulation du scrutin interne et à la réintégration d’Henri Moulinier et d’Albert Bret « deux des meilleurs conseillers représentant les quartiers populaires ». Pour leur retour, il en appel aux socialistes, il ne demande pas moins de 3 places supplémentaires sur la liste. En effet, il n’y a pour lui aucune raison de voir le nombre de conseillers communistes baisser. Il y a actuellement 11 sortants, il devrait donc y avoir 11 candidats éligibles. Pour cela il faut un communiste non-éligible, la troisième place supplémentaire, qu’il se verrait bien occuper, les deux premières étant destinées à MM.Bret et Moulinier.

La figure du PCF local qu’il est ne comprend pas la baisse du nombre des candidats communistes sur la liste « Le 1,90 % obtenu aux présidentielles ne peut être pris pour référence de l’audience du PCF. Il faut tenir compte du résultat des législatives qui ont suivi avec la constitution d’un groupe parlementaire de gauche ». Jean Matifas oubli sans doute que la répartition des places par partis sur la liste est le résultat de rapport de forces locaux, à la fois immédiats et historiques, et non nationaux, si non, le PRG n’aurait sans doute pas 14 places sur la liste.  Au premier tour des législatives de 2007, le PS, avec la candidature de Maxime Bono, représentait plus de 88 % des voix de gauche (PS, PCF, Verts), il pourrait alors légitimement demander 43 des 49 places de la liste ! Sur la liste, 9 places sont communistes, 6 sont vertes et pourtant les Verts ont dépassé le PCF en juin dernier (3,29 % pour Gaëlle Mangin conte 2,66 % pour Esther Mémain) mais ils restent devant car il y a une histoire locale et c’est donc légitime.

Passé ses comptes d’apothicaires, Jean Matifas ne manque pas de critiquer le comportement de la section communiste et d’Henri Moulinier. Il accuse la section de sectarisme, dans le cas de l’éviction d’Albert Bret, qui n’est pas encarté mais simple sympathisant, et Henri Moulinier d’opportunisme après son revirement du début novembre. Il regrette aussi le fait que ce dernier rende sa carte du parti.

Au final, pas sûr que cette déclaration change profondément les choses, le Parti Communiste local doit présenter sa liste définitive aujourd’hui même et Maxime Bono présenter tout ses colistiers le 14 janvier. Même si la dernière limite pour le dépôt des listes est fixé au 21 février à 18.00, le député-maire socialiste n’a certainement pas envi que son plan de campagne soit chamboulé par les divisions internes au PCF.

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Le PCF entre dans l’année 2008 très affaibli

Publié le 31 décembre 2007 par Pierre Garrat

Les temps sont durs pour les communistes rochelais. En plus des revers électoraux (2,7 % aux législatives de 2007 contre 2,8 % en 2002 et surtout 9,0 % en 1997), le PCF a été le théâtre d’un véritable déchirement entre les responsable de la section ces dernières semaines. Il s’agit là du premier véritable fait de cette campagne municipal rochelaise.

Deux cas se distingues, d’abord, celui d’Henri Moulinier qui, le 31 mars 2007, annonçait qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat de conseiller municipal l’année suivante. Cette annonce sonnait alors la fin d’une longue carrière politique locale, pour ce conseiller municipal élu depuis 30 ans et adjoint chargé du quartier de Villeneuve-les-Salines. Mais voilà, coup de théâtre début novembre, Henri Moulinier annonce qu’il reprend sa carte au PCF et qu’il fait acte de candidature pour figurer dans la délégation communiste qui participera à la liste d’union de la gauche. M. Moulinier invoque le fait que le Parti Communiste n’a pas trouvé de candidat originaire de Villeneuve pour le remplacer. Ensuite, il y a le cas d’Albert Bret, actuel adjoint à la jeunesse et à l’enfance. Fin octobre, M. Bret a souhaité renégocier l’accord sur les indemnités qu’il verse au parti et que la section souhaitait garder pour la prochaine mandature. Brahim Jlalji, secrétaire de la section locale, ne l’accepte pas.

C’est alors que sa section dévoile la liste des 9 noms qui seront soumis au vote des militants communiste pour qu’ils participent à la liste Bono. Albert Bret et Henri Moulinier n’en sont pas. C’est là que se déclenche la polémique qui va durer plusieurs semaines. Les deux conseillers sortants crient au scandale et à une éviction injustifiée. Ils contestent le mode de scrutin choisi par les dirigeants locaux, à savoir un vote par correspondance, contraire aux statuts qui prévoient un vote lors d’une assemblée générale. Ils ont alors écrit une lettre à Marie-George Buffet, demandant l’arbitrage de la commission des conflits. Pendant ce temps, une pétition circule à Villeneuve-les-Salines pour demander la réintégration de l’adjoint responsable du quartier, elle réunit plus de 500 signatures en deux jours, ce qui fait dire aux dirigeants communistes que cette initiative est tout sauf spontanée.

Les jours passent et ni MM.Moulinier et Bret ni Jean-François Mémain, secrétaire fédéral du PCF pour la Charente-Maritime, n’ont reçut de réponse de la part de Marie-George Buffet. De plus, le vote a finalement eu lieu et a donné une large approbation de la liste par les militants. Le 27 décembre, les patrons de la section annonçaient la liste définitive et le lendemain, Henri Moulinier rendait sa carte du parti. Il a d’ailleurs ouvert un blog où il dénonce un vote « à la Poutine ».

Au final, le Parti Communiste rochelais entre en 2008 terriblement affaibli par cette affaire. Les divisions étalées dans la presse pendant un mois n’ont rien fait pour améliorer l’image du parti. Et si on peut comprendre que le retour inattendu d’Henri Moulinier ait posé des problèmes organisationnels alors que la liste était bouclée, les raisons du départ d’Albert Bret sont pour le moins surprenantes. D’après le journal « Sud-Ouest », le litige portait sur 120 euros mensuels. Les problèmes financiers du PCF doivent être terribles pour qu’il puisse se séparer d’un élu dont le travail est qualifié « d’excellent » par Brahim Jlalji, ajoutant même que sa candidature n’aurait posé aucun problème s’il n’avait pas remis en cause l’accord. Enfin, lors des négociations de constitution de la liste d’union de la gauche, les communistes ont perdu 2 places, passant de 11 à 9 (sur 49) membres sur la liste. Un coup dure de plus pour le parti.

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