Les divisions au sein de parti communiste s’étalent une nouvelle fois en pleine page dans le « Sud-Ouest» . Hier, c’est un historique du parti qui s’est exprimé, Jean Matifas, père de l’actuel conseiller municipal (et candidat à nouveau cette année), Daniel Matifas.
M. Matifas appel à l’annulation du scrutin interne et à la réintégration d’Henri Moulinier et d’Albert Bret « deux des meilleurs conseillers représentant les quartiers populaires ». Pour leur retour, il en appel aux socialistes, il ne demande pas moins de 3 places supplémentaires sur la liste. En effet, il n’y a pour lui aucune raison de voir le nombre de conseillers communistes baisser. Il y a actuellement 11 sortants, il devrait donc y avoir 11 candidats éligibles. Pour cela il faut un communiste non-éligible, la troisième place supplémentaire, qu’il se verrait bien occuper, les deux premières étant destinées à MM.Bret et Moulinier.
La figure du PCF local qu’il est ne comprend pas la baisse du nombre des candidats communistes sur la liste « Le 1,90 % obtenu aux présidentielles ne peut être pris pour référence de l’audience du PCF. Il faut tenir compte du résultat des législatives qui ont suivi avec la constitution d’un groupe parlementaire de gauche ». Jean Matifas oubli sans doute que la répartition des places par partis sur la liste est le résultat de rapport de forces locaux, à la fois immédiats et historiques, et non nationaux, si non, le PRG n’aurait sans doute pas 14 places sur la liste. Au premier tour des législatives de 2007, le PS, avec la candidature de Maxime Bono, représentait plus de 88 % des voix de gauche (PS, PCF, Verts), il pourrait alors légitimement demander 43 des 49 places de la liste ! Sur la liste, 9 places sont communistes, 6 sont vertes et pourtant les Verts ont dépassé le PCF en juin dernier (3,29 % pour Gaëlle Mangin conte 2,66 % pour Esther Mémain) mais ils restent devant car il y a une histoire locale et c’est donc légitime.
Passé ses comptes d’apothicaires, Jean Matifas ne manque pas de critiquer le comportement de la section communiste et d’Henri Moulinier. Il accuse la section de sectarisme, dans le cas de l’éviction d’Albert Bret, qui n’est pas encarté mais simple sympathisant, et Henri Moulinier d’opportunisme après son revirement du début novembre. Il regrette aussi le fait que ce dernier rende sa carte du parti.
Au final, pas sûr que cette déclaration change profondément les choses, le Parti Communiste local doit présenter sa liste définitive aujourd’hui même et Maxime Bono présenter tout ses colistiers le 14 janvier. Même si la dernière limite pour le dépôt des listes est fixé au 21 février à 18.00, le député-maire socialiste n’a certainement pas envi que son plan de campagne soit chamboulé par les divisions internes au PCF.