L’extrême gauche a-t-elle un objectif dans cette campagne ? Il est permis d’en douter. Avec trois listes au premier tour, la « gauche alternative» se saborde dans une ville qui vote peu aux extrêmes. Le PT, LO et la LCR oublient qu’on ne multiplie pas les voix en multipliant les listes. De plus, les prises de positions des principaux leaders sont pour le moins surprenantes, en effet, on loue le bilan de la majorité sortante en lui fessant à peine quelques égratignures sur le problème du logement. On a donc réellement l’impression que les trois parties ne présentent des listes que pour faire acte de présence, occuper le terrain. Alors, certes, occuper le terrain sans avoir de réelle ambition lors d’une élection fait parti de la politique mais rarement on en aura eu une preuve aussi forte que lors de ce premier tour des élections municipales rochelaises. Autant aux législatives la présence de trois candidats d’extrême gauche, bien que regrettable pour avoir l’éventuelle ambition de peser sur les seconds tours, est explicable parce que c’est une élections nationale, autant lors d’une élection municipale on a du mal à voir qu’elle est la portée du projet de la gauche de la gauche et surtout à voir les différences entre les trois programmes. Si la « gauche alternative» avait été unie lors de cette élection, elle aurait pu prétendre, en cas de bonne dynamique à gauche, à avoir un élu au conseil municipal ou au moins à peser sur l’éventuelle élection dès le premier tour de la liste de gauche. Là, les choses sembles plus compliqués et on voit mal comment le score total de l’extrême gauche pourrait dépasser celui des législatives de juin 2007.
Notre pronostique et donc que le total des trois listes d’extrême gauche ne dépassera pas les 3,04 % des législatives. Parmi ces voix, il est encore fort probable que ce soit la liste de la LCR menée par Patrick Vallée qui se taille la part du lion avec les 2/3 des suffrages.