Le réveil est difficile pour le MoDem après la lune de miel que fût la campagne présidentielle de François Bayrou et ses 18,5 % au niveau national (17,8 % à La Rochelle). Déjà les législatives avaient été dures avec un peu plus de 7 % des voix (6,12 %) mais les municipales s’annoncent encore pires. La campagne est difficile pour le Mouvement Démocrate aussi bien sur le plan national que sur le plan local. Cette semaine on apprenait dans le journal « Sud-Ouest» que Marie-Laure Tissandier, la tête de liste, s’était retrouvée seule lors d’une réunion publique à Port-Neuf, personne n’avait répondu à son rendez-vous, excepté quelques colistiers… L’objectif de la tête de liste d’arriver au second tour, et donc d’obtenir 10 % au premier, parait irréaliste, néanmoins le parti orange tient entre ses mains une grande partie du suspense du premier tour.
Si on regarde les résultats des législatives, on s’aperçoit que la gauche parlementaire perd plus de voix par rapport à 2002 que la droite parlementaires, le MoDem avec Elisabeth Delorme-Blaizot aurait donc pris plus de voix à gauche qu’a droite. Si on regarde maintenant le second tour, on a l’impression que toute les voix du MoDem et de l’extrême gauche se sont portées sur Maxime Bono, l’addition des voix de la gauche, de l’extrême gauche et du centre donnant à peu près les 61 % du candidat socialiste. Alors tout n’est sans doute pas vrai dans cette analyse tant il est certain qu’un bon nombre des électeurs centristes du premier tour se sont abstenus au second. De plus, si la mobilisation est quasi-identique entre les deux tours, il est certain, notamment avec l’effet de la polémique sur la TVA dite « sociale» , que la droite s’est démobilisé et la gauche remobilisée (rappelons que le second tour des législatives est, au plan national, une victoire de la gauche en voix). Une chose est sûre en revanche, le total des voix de Dominique Morvant au second tour est quasi-identique au total des voix de droite et d’extrême droite du premier (39,3 contre 37,3).
Venons-en donc au à ce fameux suspense que tient entre ses mains le Mouvement Démocrate. Si, comme cela semble être le cas aux législatives, le MoDem prend plus de voix à gauche qu’a droite et que la liste fait un score supérieur à 7 ou 9 %, Marie-Laure Tissandier pourrait tout simplement provoquer un second tour.
Dans les phantasmes les plus fous de la de certains militants de gauche, Dominique Morvant serait derrière Marie-Laure Tissandier au soir du 9 mars, pariant sur une campagne trop faible et trop rapide de la candidate de droite et sur le désespoir d’électeurs de droite devant la dite l’incompétence de Mme.Morvant, qui ne pourraient voter à gauche et se reporteraient sur le MoDem. Cette hypothèse, en tout cas dans sa forme la plus extrême, c’est-à-dire Tissandier seconde et Morvant troisième, nous n’y croyons pas une seconde. Pour nous, la candidate du MoDem ne sera pas non plus en mesure d’arriver au dessus des 10 %, son objectif. En revanche la fourchette des 6 à 7 % parait tout à fait réaliste et en cas de victoire de Maxime Bono dès le premier tour, réussirait à obtenir 1 siège.