Depuis 1995, la droite rochelaise a une tradition, la division. Elle lui a coutée très chère il y a 7 ans avec seulement 25 % rassemblés par les deux listes de droite présentent lors du scrutin. Cette année les choses sont à la fois plus simples mais aussi plus mouvantes.
Aujourd’hui, une seule liste de droite est déclarée, à savoir celle de l’UMP menée par Dominique Morvant, cela dit il n’est pas totalement impossible d’en voir se déclarer une autre. Depuis déjà quelques années, le fils du maire divers-droite de Lagord, Richard Douard, ne cache pas ses prétentions sur l’hôtel de ville, ni sa déception face au travail de l’opposition « officielle » qu’incarnent Mme. Morvant et les 3 autres conseillers municipaux UMP. En juin dernier, pour les législatives, il se présente sous l’étiquette « divers droite ». Avec seulement 2,27 % dans la ville, les chances de voir une liste Douard à La Rochelle semblaient faibles. Lui-même voyait d’ailleurs dans ce score une « défaite sévère ». Néanmoins, dans son communiqué de fin de campagne il réaffirmait que sa défaite ne permettait pas « de réhabiliter l’opposition [officielle] » et qu’il restait « déterminé à poursuivre [son] engagement politique dans l’agglomération ». Pourtant depuis, plus rien, son blog n’a été remis à jour que le 28 décembre pour les vœux de fin d’année, il ne l’avait plus été depuis le 18 juin. Le site de la « Tribune Rochelaise », la publication dont il est le président, n’a pas non plus été remis à jour depuis les législatives. L’incertitude plane donc encore.
Mais la menace pourrait venir d’ailleurs et même de l’intérieur de cette fameuse opposition officielle que dénonce Richard Douard. Dominique Augras, élue en 2001 sur la liste Chastenet, ne cache pas son désaccord avec le choix de Dominique Morvant comme tête de liste. Pour elle, si elle était légitime pour les législatives, elle ne l’est plus après sa lourde défaite à la Rochelle avec seulement 39,3 %. Mme. Augras voudrait, en quelque, sorte commencer la campagne des municipales de 2014 en donnant la tête de liste à Gilles Raveau, élu en 2001 sur la liste Rougé. Nombreux sont ceux qui, à droite, pensent le combat perdu d’avance cette année alors que dans 6 ans, avec le départ de Maxime Bono, certains militants pensent, peut-être à juste titre, qu’il y aura là une occasion à ne pas manquer. En prenant la tête de l’opposition et de la liste dès cette année, Raveau pourrait alors commencer un travail de fond que la droite n’a pas réussi à produire (notamment à cause des divisions), ce qui est plus que jamais visible dans le résultat de juin.