Contrairement à 2001, il y aura bataille à Dompierre-sur-Mer pour les prochaines élections municipales avec en face de la liste du sortant radical, Michel-Martial Durieux, une liste divers-droite menée par David Caron.

Ce pompier de 44 ans, père d’une petite fille, n’y va pas par quatre chemins « l’alternance est aujourd’hui nécessaire et indispensable » dit-il. Il veut, avec sa liste « Dompierre autrement », trouver une place à la ville entre « Périgny l’industrielle et Puilboreau la commerciale ». Il voudrait faire de Dompierre la « sportive » de la CdA avec un vaste ensemble pour les sports de salle qui pourrait devenir une référence dans le département voire au niveau national et ainsi pourvoir accueillir de grandes compétitions. Côté transports, il souhaite désenclaver la ville en augmentant les cadences des bus, ce qui ne manquera sans doute pas de faire tiquer Michel-Martial Durieux, lui qui est responsable des transports au sein de la Communauté d’Agglomération. Enfin, David Caron veux présenter la candidature de Dompierre-sur-Mer pour accueillir de nouveau parc des expositions de la CdA.

La moyenne d’âge de la liste est de 50 ans, le doyen à 77 ans, c’est le dernier de la liste, Jacques Bakonyl et la benjamine 23 ans, c’est Flora Carto de Ronne. La liste présentera son programme lors de deux réunions publiques : le 29 février à 20h00 salle du Tilleul et le 5 mars à la même heure, foyer Ferdinand-Rieux.

Ambiance à droite lors du dernier conseil municipal de la mandature, lundi dernier, seulement deux jours après la révélation de la liste Morvant où ne figurent pas les autres sortants de l’opposition : Dominique Augras, Gilles Raveau et Thierry Godeau. La tête de liste UMP devait lundi soir se sentir bien seule devant les 48 autres élus…de la majorité pourrait-on dire !

Aucun regards ni aux mots échangés entre les trois sortants et Dominique Morvant. Ils n’ont de plus pas été tendres avec celle qui les a mis en « préretraite contre leur gré»  quand ils ont pris la parole par la voix Dominique Augras qui s’est faite la porte-parole des exclus. « C’est la dernière fois que je prend la parole dans cette assemblée. Cela fait treize ans que nous faisons vivre la démocratie locale avec Gilles Raveau et Thierry Godeau avec pour seule passion la vie de la cité. Être conseiller municipal, surtout dans l’opposition, n’est pas chose facile. Je pense que nous avons tous trois apportés notre pierre à l’édifice. Nous ne désertons pas…Mais il faut savoir afficher sa différence.»  Référence à peine voilée à leur exclusion. Dominique Morvant parlait lors de la présentation de contraintes professionnelles pour M.Raveau et d’hésitations pour les deux autres pour justifier l’absence des sortants, visiblement il n’en est rien et les trois auraient visiblement bien voulu rempiler.

Le coup de grâce est apporté à la tête de liste UMP un peu plus tard par la même Dominique Augras  : « A vous monsieur le maire, nous vous souhaitons, à titre personnel, bon vent.»  Nous n’y étions pas et le « Sud-Ouest»  de mardi n’y fait pas référence, mais la stupéfaction devait régner sur tous les bancs du conseil municipal. Voilà donc peut-être trois voix que l’on n’attendait pas côté Bono… La droite, que l’on pensait pourvoir voir partir résolument unie lors du scrutin, replongée dans les divisions. Certes, elle ne sera pas présente physiquement lors du scrutin mais elle sera dans toutes les têtes.

C’est un des « à côté»  de cette campagne, les débats sur internet, nous vous en parlions déjà il y a quelques jours. Si la campagne y est parfois très polémique, elle peut être aussi plus détendue. Ainsi, les deux principaux camps ont crée leur groupe sur le fameux « Facebook» . Le premier a été créé par la gauche : « La Rochelle : tous pour elle, tout pour elle avec Maxime Bono » et le second par la droite « La Rochelle, capitale de l’Atlantique – Dominique Morvant ». La bataille s’annonce acharnée, la gauche a pour l’instant réuni 56 noms et la droite 21 mais Aurélien Bon ne l’a crée que récemment. Le parti présidentiel est très implanté sur le site communautaire.

Sa y est ! La campagne va (peut-être) enfin pouvoir commencer avec l’entrée en lice de la liste UMP, la dernière des 3 principales listes à être présenté. Une moyenne d’âge sensiblement proches des deux autres (45 ans, 46 pour la gauche et 47 pour le MoDem) mais un benjamin 4ème de liste et donc quasi-certain d’être élu (dans notre projection issue des résultats du premier tour des législatives, l’UMP obtiendrait 9 sièges), il s’agit d’Aurélien Bon, le chef des « Jeunes populaires»  de Charente-Maritime. Dominique Morvant, la tête de liste, n’a d’ailleurs pas manqué de le souligner lors de la présentation. La doyenne, âgée de 74 ans, est, comme sur la liste MoDem, en 49^ème et dernière position.

Mais la révélation de cette liste réserve une surprise et pas des moindres. Alors que beaucoup reprochent à la droite rochelaise de ne pas faire un travail en profondeur et sur la longueur, Dominique Morvant a tout simplement décidée d’exclure de sa liste les trois autres sortants de l’opposition : Dominique Augras, Thierry Godeau et Gilles Raveau ne sont en effet pas présents sur la liste. Pour ce dernier, la vice-présidente du conseil général (comme c’est indiqué sur tous ses documents de campagne) explique qu’il a déjà fait deux mandats et que ses obligations professionnelles l’éloignent de la ville. Pour les deux autres elle est encore plus claire : « Ils hésitaient. Tant pis» . D’après nos informations, ils ne seraient « pas appréciés au sein de la droite rochelaise» . Les divisions de celle-ci, que stigmatisait mercredi Marie-Laure Tissandier lors de la présentation de sa propre liste, semblent fortes.

Si elle se félicite d’avoir derrière elle des candidats « déterminés et jeunes» , elle a aussi une équipe sans aucune expérience, à part la sienne. Certes, l’inexpérience n’est pas un défaut en soit (bien que la droite s’en soit bien servie durant la dernière campagne présidentielle…) et il est logique qu’une équipe de 4 sortants n’est que peu d’expérience à mettre dans sa nouvelle liste. Mais, en agissant ainsi, la droite rochelaise, qui part tard dans cette campagne, donne l’impression qu’elle fait table rase du travaille qu’elle avait commencé durant la dernière mandature. Avoir des sortants sur la liste n’est pourtant pas une maladie a part si l’UMP considère que leur travail d’opposition a été mauvais durant la mandature…

Vingt-deux jours, il reste vingt-deux jours à ceux qui veulent se lancer dans la bataille municipale pour achever leurs listes. Seule certitude au soir de ce 29 janvier, trois listes seront, à coup sûre, présentes : celle du sortant Maxime Bono, qui mène une liste PS/PRG/PCF/Verts, celle de sa principale challenger, Dominique Morvant (UMP), et celle du MoDem avec Marie-Laure Tissandier à sa tête. Pour ces deux dernières, les présentations des listes seront faites dans la semaine.

A l’extrême-gauche, nous nous sommes déjà fait l’écho des difficultés qu’a la LCR pour boucler sa liste. Aujourd’hui, sur son blog, le parti annonce qu’il ne lui manque plus que 7 femmes pour s’engager définitivement dans la bataille. Les deux têtes de listes rappellent dans leur article quelles sont leurs ambitions pour la ville, espérant ainsi faire naitre de nouvelles vocations.

Plus surprenant, la candidature de Fabrice Restier, le chef du parti de Nicolas Dupont-Aignant (Debout la République, DLR) en Charente-Maritime. Il cherche des candidats et la chose s’annonce complexe pour celui qui n’avait obtenu lors des législatives de 2002 que 16 voix dans la ville et à peine 5 aux européennes de 2004. Rappelons qu’il faut, dans notre ville, quarante-neuf candidats sur chaque liste. En 2007, M.Restier s’était expatrié dans la seconde circonscription où il avait alors réuni 153 voix.