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Une extrême-gauche divisée et, du coup, sans ambitions possibles

Publié le 03 mars 2008 par Pierre Garrat

L’extrême gauche a-t-elle un objectif dans cette campagne ? Il est permis d’en douter. Avec trois listes au premier tour, la « gauche alternative»  se saborde dans une ville qui vote peu aux extrêmes. Le PT, LO et la LCR oublient qu’on ne multiplie pas les voix en multipliant les listes. De plus, les prises de positions des principaux leaders sont pour le moins surprenantes, en effet, on loue le bilan de la majorité sortante en lui fessant à peine quelques égratignures sur le problème du logement. On a donc réellement l’impression que les trois parties ne présentent des listes que pour faire acte de présence, occuper le terrain. Alors, certes, occuper le terrain sans avoir de réelle ambition lors d’une élection fait parti de la politique mais rarement on en aura eu une preuve aussi forte que lors de ce premier tour des élections municipales rochelaises. Autant aux législatives la présence de trois candidats d’extrême gauche, bien que regrettable pour avoir l’éventuelle ambition de peser sur les seconds tours, est explicable parce que c’est une élections nationale, autant lors d’une élection municipale on a du mal à voir qu’elle est la portée du projet de la gauche de la gauche et surtout à voir les différences entre les trois programmes. Si la « gauche alternative»  avait été unie lors de cette élection, elle aurait pu prétendre, en cas de bonne dynamique à gauche, à avoir un élu au conseil municipal ou au moins à peser sur l’éventuelle élection dès le premier tour de la liste de gauche. Là, les choses sembles plus compliqués et on voit mal comment le score total de l’extrême gauche pourrait dépasser celui des législatives de juin 2007.

Notre pronostique et donc que le total des trois listes d’extrême gauche ne dépassera pas les 3,04 % des législatives. Parmi ces voix, il est encore fort probable que ce soit la liste de la LCR menée par Patrick Vallée qui se taille la part du lion avec les 2/3 des suffrages.

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Le Front National au conseil municipal ?

Publié le 03 mars 2008 par Pierre Garrat

Pour le FN, l’objectif officiel est clair, il s’agit d’entrer au conseil municipal. Pour cela, Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie compte bien sur une réélection de Maxime Bono dès le premier tour. En effet, pour être au second tour il faut 10 % des suffrages et le FN en sera, c’est sûr, très loin au soir du 9 mars. La tête de liste frontiste se rabat donc sur le premier tour où il suffit de 5 % des voix pour entrer au conseil municipal (au cas bien sur où une liste obtient plus de 50 % dès ce tour de scrutin). M.de Lacoste-Lareymondie doit donc en même temps appeler à voter pour sa liste mais aussi pour celle de Maxime Bono ! Jamais l’extrême droite n’est entrée dans l’assemblée rochelaise, il y a 7 ans elle en était toute poche avec les 4,79 % du MNR Gilles Brédillot. Cette année les choses risques d’être difficiles après des scrutins catastrophiques en 2007 aussi bien au niveau national que local. A la présidentielle, Jean-Marie Le Pen à obtenu moins de 6 % contre plus de 10 en 2002 (Le Pen + Mégret = 12,39 %). Aux législatives la débâcle est encore plus prononcée avec un tout petit 2,47 % pour le même Jean-Marc de Lacoste Lareymondie. En 2002, l’extrême droite (FN et MNR) avait recueilli 6,55 %.

Notre pronostique est que le FN n’arrivera pas à entrer au conseil municipal et ne décollera pas de son score de juin. Pour nous, la liste FN réunira moins de 3 % des suffrages.

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La liste des candidats aux cantonales est close

Publié le 21 février 2008 par Pierre Garrat

Ils seront donc 121 à se disputer les suffrages des charentais-maritimes dans les 25 cantons renouvelables cette année. En moyenne, il y aura 4,8 candidats par canton, c’est nettement moins qu’il y a sept ans où la moyenne était de 6,2, au total ils étaient 155.

L’extrême-gauche sera pour la première fois présente dans le renouvellement de la série A des cantons du département. Un début timide puisque c’est dans un seul canton, celui de Jonzac, que la LCR a investi un candidat, pas un canton particulièrement connu pour ses velléités révolutionnaires… En 2004, lors du renouvellement de la série B, l’extrême-gauche avait présenté bien plus de candidats, 10 (sur 26) réparti entre LO, LCR et PT.

Avec 64 candidats, 2,6 par canton, la gauche est, malgré l’accord électoral PS/PRG, un peu plus dispersée qu’en 2001 où 61 candidats se plaçaient à la gauche de l’échiquier. Dans le détail, l’accord des socialistes et des radicaux fait qu’ils seront présents dans les 25 candidats, ils ne laisseront à aucun candidat « divers gauche»  le droit de se présenter en leur nom comme cela pouvait être le cas il y a sept ans dans Rochefort-centre ou Cozes. Les communistes seront, contrairement a notre précédent article, plus présents qu’en 2001, 24 candidats contre 22, seul les électeurs du canton d’Ars-en-Ré n’auront pas à disposition de bulletin estampillé PCF. Les Verts, eux, seront présents, comme en 2001, dans 13 cantons. 13 candidat si l’on compte leur soutient apporté à deux socialistes dissident à Courçon et La Jarrie, deux candidates vertes sont les remplaçantes de, respectivement, Didier Taupin et David Baudon. Enfin, il y aura 2 « divers gauche»  contre 5 lors des précédentes élections.

Au centre, le MoDem présente 12 candidats soit…12 de plus qu’en 2001 ! Le nouveau parti de François Bayrou sera donc présent dans la moitié des cantons. A noter que, comme nous vous l’avions annoncé déjà précédemment, le Mouvement Démocrate soutiendra deux sortants dès le premier tour, Jean-Pierre Tailleu (DVD) à La Tremblade et Jean-Pierre Guillon (PS) à La Tremblade.

Avec 10 candidats de moins*, la droite part nettement plus unie qu’en 2001. 26 candidats se réclament de la majorité départementale soit seulement un par canton ou presque. Attention, ce chiffre n’est pas forcément le bon car les candidats dits « sans-étiquettes»  ont souvent tendance à être plutôt des « divers droite»  caché voir même carrément des candidats investi par l’UMP (c’est le cas par exemple de Jean-Louis Olivier à Ars-en-Ré ou Michèle Badet à Saint-Hilaire-de-Villefranche), ceux là, nous les avons comptés parmi les candidats UMP ou DVD. Il reste encore dans notre comptage 10 candidats « sans étiquettes » que nous n’avons pu identifier, certains sont sans doute réellement SE mais pas tous. Nous n’avons par exemple trouvé pour l’instant aucun candidat se réclament de la majorité départementale dans les cantons de Matha et de Montguyon il y a deux SE dans chacun des cantons.

A l’extrême-droite c’est l’hémorragie, après avoir présenté 49 candidats en 2001, ils ne seront plus que 9 cette année. Il y a sept ans, il y avait quasiment deux candidats de la droite de la droite dans chaque canton, un du FN et un du MNR. Cette année, le Front National limite les frais en ne présentant des candidats que là où il pense dépasser les 5 % et où donc il pourra être remboursé de ses frais de campagne. Le MNR, lui, a disparu du paysage politique du département.

Il faut enfin noter que Chasse, Pêche, Nature et Tradition (CPNT), qui avait présenté 7 candidats en 2001, ne sera plus présent cette année.

*Pour les candidats UMP en 2001 (alors que le parti n’existait pas), il s’agit de l’addition des candidats RPR et UDF.

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Sprint et course de fond

Publié le 20 février 2008 par Pierre Garrat

Le moins que l’on puisse dire dans cette campagne c’est qu’elle oppose deux styles totalement différents, notamment dans la manière de faire campagne : d’un côté la « méthode Bono» , de l’autre la « méthode Morvant» .

Au pouvoir depuis neuf ans à la mairie, la méthode Bono est bien rodée, notamment en campagne électorale. Le député-maire, désigné dès septembre par les militants socialistes, part en campagne dès décembre, il organise deux « forum » (logement et environnement) et ouvre sa permanence de campagne, 11 rue Pas du Minage. Au retour des vacances de noël il présente les quarante-neuf noms qui composent sa liste et enchaine dès à présent les réunions publiques. Son plan de campagne n’en prévoit pas moins de cinquante-six ! Deux réunions par quartier (le bilan puis le projet), des réunions « zoom» … La gauche occupe le terrain et occupe le terrain complètement seule jusqu’au début du mois de février avec la présentation de la liste du MoDem qui a « grillé»  de trois jour l’opposition sortante de l’UMP. Malgré des problèmes dans la formation de la délégation communiste aux mois de novembre et décembre, l’équipe de campagne de Maxime Bono ne manque pas de vanter le succès de ses réunions qui attireraient beaucoup de monde.

De l’autre côté, on semble se chercher. Désignée en novembre par le comité des investitures de l’UMP, Dominique Morvant n’a fait que très peu parler d’elle jusqu’à la présentation de sa liste, début février. Cette présentation, mainte fois reportés, n’a pas jouée en sa faveur, la gauche pouvant à loisir parler d’éventuelles difficultés de la candidate à trouver ses quarante-huit colistiers. Le 2 février, jour de la présentation officielle de la liste, ne signifiait même pas le début de la campagne, il faudra en effet attendre treize jours avant la première réunion de quartier, à Mireuil, le 15 février puis encore dix autres avant la seconde, le lundi 25 dans le Centre-ville et à Lafond, soit deux semaines avant le premier tour… En fait l’UMP a choisi le sprint, durant les deux semaines qui nous sépare du premier tour, douze réunions seront organisée et parfois deux le même soir, comme le 25 par exemple. Dominique Morvant et ses colistiers disent croire en les vertus d’une campagne rapide, qui n’assommerait pas les Rochelais pendant des semaines.

Nous avons donc d’un côté une course de fond menée par le sortant, de l’autre un sprint menée par sa principale challenger. Cette configuration peut paraitre surprenante, on aurait pu croire que la droite, dans une ville où elle a objectivement un grand retard, aurait préférée partir très tôt et la gauche plus tard, ayant, peut-être, l’élection déjà en poche. Toute cette analyse peut fonctionner mais seulement si l’objectif que s’est fixé la droite est bien de prendre la ville, ce qui est loin d’être certain.

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Sans doute un record de candidats

Publié le 20 février 2008 par Pierre Garrat

A quelques heures de la clôture du dépôt des listes, on s’achemine tout simplement vers un record du nombre de candidats à la Rochelle. En effet, pas moins de sept listes ont, ou vont, déposer leur candidature en préfecture. En 1995 et 2001 il n’y avait que cinq listes (à chaque fois deux de droite, une de gauche, une d’extrême gauche et une d’extrême droite), en 1989 il y en avait quatre (les même, moins l’extrême gauche) et seulement deux avant. Sans surprise on retrouve celles du sortant Maxime Bono (union de la gauche), de ses deux principaux challengers, Dominique Morvant (UMP) et Marie-Laure-Tissandier (MoDem).

A l’extrême droite, le FN a finalement réussi à boucler sa liste, elle sera menée par Jean-Marc de Lacoste-Lareymondie. Le responsable du Front National pour la Charente Maritime n’a pas été bien difficile : 30 de ses 49 colistiers sont des retraités !  Le défi de la tête de liste est d’entrer avec 1 ou 2 élus au conseil municipal. La chose s’annonce complexe pour un parti qui n’a jamais approché ses scores nationaux dans la ville ni jamais eu de conseillers municipaux. Il veut être la vrai opposition à la gauche au conseil municipal, l’UMP étant pour lui inexistante. Dans l’article du « Sud-Ouest»  de samedi dernier qui lui est consacré, il ressert, comme toujours, l’épisode des subventions à la mosquée de Mireuil et l’attitude de la droite.

Plus surprenant est la présence de trois listes d’extrême gauche. Si on connaissait les velléités de Patrick Vallée pour la LCR, ce n’est que récemment que l’on a appris que, en catimini finalement, LO, avec Antoine Colin, et le PT, avec Michel Cocorullo, avaient mis en place, eux aussi, des listes pour les municipales. On comprend mieux pourquoi la LCR a eu tant de mal pour trouver 49 noms. Cette extrême division n’est pas pour réjouir ceux qui auraient souhaités voir la gauche du PS réaliser un beau score. On notera le désarroi d’Henri Moulinier, conseiller municipal communiste sortant, sur son blog, devant « l’émiettement»  de la « gauche alternative» , « ce sera l’inefficacité des groupuscules, tous plus « révolutionnaires » les uns que les autres»  dit-il. Les trois listes devront, en principe, se partager les 3,04 % des législatives.

Dès les candidats officiels connus, nous vous en feront bien sûr immédiatement part.

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